Blog consacré aux littératures africaine et caribéenne. En sommeil depuis octobre 2010.

lundi 25 janvier 2010

Séisme en Haïti : Le festival des Etonnants Voyageurs aura bien lieu


En décembre 2007, l’incontournable festival international du livre et du film de Saint-Malo s’était délocalisé à Port-au-Prince pour une première édition d’Etonnants Voyageurs en Haïti. La seconde édition aurait dû s’ouvrir le 14 janvier dernier, soit deux jours après le tremblement de terre qui a fait, selon un nouveau bilan provisoire, 150 000 morts. Parmi ceux-ci, l’écrivain et géographe haïtien Georges Anglade et sa femme Mireille. Il faisait partie des auteurs invités par les Etonnants Voyageurs.

Place au deuil, à la survie et à la reconstruction. A Port-au-Prince, le festival dirigé par Dany Laferrière et Lyonel Trouillot a naturellement été annulé. Mais, « parce qu’il n’est pas possible de rester sur ces images de destruction », les organisateurs ont décidé de transporter Etonnants Voyageurs en Haïti… à Saint-Malo, du 22 au 24 mai, afin que « tous les auteurs haïtiens réunis y affirment haut et fort la vitalité de la création artistique de leur île ». Haïti s’ajoutera ainsi aux thèmes déjà prévus pour l’édition 2010 du festival, à savoir : la Russie, l’Inde et les indépendances africaines.

Rendez-vous est donc pris. En attendant, de manière plus symbolique, les animateurs d’émissions littéraires de France 5 – François Busnel, Patrick Poivre d’Arvor et Daniel Picouly – se mobilisent pour présenter un numéro spécial de « La Grande Librairie » consacré à Haïti. L’émission sera diffusée sur France 5, France Ô et TV5 Monde le jeudi 28 janvier à partir de 20h35.

Plus d’infos sur le site des Etonnants Voyageurs.

vendredi 22 janvier 2010

Séisme en Haïti : Lyonel Trouillot dans « Le Monde Magazine »


Après le terrible tremblement de terre du 12 janvier, Port-au-Prince, mais aussi Léogane, Petit-Goâve, Jacmel, sont des amas de décombres. Haïti compte ses morts – au moins 75 000 à ce jour, 250 000 blessés et 1 million de sans-abri – et, avec le soutien de l’aide internationale, tente de parer au plus pressé : distribution de nourriture, d’eau, de soins. Tant bien que mal, les Haïtiens font le deuil de leurs proches, maudissent la terre et ses soubresauts, remercient le ciel d’avoir survécu à la catastrophe.

L'écrivain haïtien Lyonel Trouillot, qui était à Port-au-Prince lors du séisme, fait partie de ces « survivants », qui « s’étonnent de pouvoir encore parler, bouger, pleurer, sourire », et dont il salue le courage et l’intelligence dans un texte, « La mort est montée de la terre », à paraître dans Le Monde Magazine de ce week-end (en vente dès aujourd'hui). Sur six pages habillées de photos de Carolyn Cole, l’auteur de Yanvalou pour Charlie (Actes Sud, 2009) décrit un Port-au-Prince sonné mais pas anéanti, désemparé mais pas résigné. Une parole bienvenue face au discours fataliste d’une prétendue « malédiction ».

Le Monde Magazine n°19
Supplément au Monde du samedi 23 janvier
2,50 euros


dimanche 17 janvier 2010

« A Love Supreme » au théâtre, à Paris


Encore du théâtre ! Et en musique s’il vous plaît ! Je m’en rends compte un peu tard, les représentations ont commencé le 7 janvier, mais il reste encore une semaine pour aller voir la compagnie Ultima Chamada jouer A Love Supreme, au théâtre du Grand Parquet (Paris-18ème).

Cette pièce, créée en 2006 et mise en scène par Luc Clémentin, est l’adaptation de la nouvelle éponyme parue en 1982 dans Jazz et Vin de palme. Dans ce livre, l’écrivain congolais Emmanuel Dongala glissait de Brazzaville à New York, de la farce révolutionnaire à la virée underground, jusqu’à, pour finir, ce A Love Supreme, titre d’un morceau de jazz mythique et, en l’occurrence, hommage à son créateur, le saxophoniste John Coltrane.

Le soir de la mort de ce jazzman de génie, le 17 juillet 1967, le patron d’un club de jazz ne peut s’empêcher de se remémorer et de raconter sa rencontre avec « J. C. », des années plus tôt. Telle est la trame de cette pièce où le comédien (Adama Adepoju) est accompagné de trois musiciens : un batteur, un contrebassiste… et un saxophoniste, bien sûr.

Amateurs de Coltrane et de Dongala, ne pas s'abstenir !





Jusqu’au 24 janvier, au Grand Parquet
Jeudi, vendredi et samedi à 20 h 30, dimanche à 18 heures
20 bis, rue du Département, Paris-18ème

De 5 à 13 euros

Plus d’infos sur le site de la compagnie Ultima Chamada ou sur le site du Grand Parquet.

A lire :
Jazz et Vin de palme
d’Emmanuel Dongala
Hatier, 1982
Edition de poche : Le Serpent à plumes, coll. Motifs,
205 p., 5,80 euros

mardi 12 janvier 2010

« Les Bouts de bois de Dieu » au théâtre, à Bagneux


Pour ceux qui ont aimé les adaptations au théâtre de Vie et enseignement de Tierno Bokar (Amadou Hampâté Bâ), de Allah n’est pas obligé (Ahmadou Kourouma) ou encore de Verre Cassé (Alain Mabanckou), un rendez-vous à ne pas manquer : vendredi 15 janvier, la Boyokani Kyeseli Company donne une nouvelle représentation des Bouts de bois de Dieu, une pièce de Hugues Serge Limbvani d’après le roman éponyme de l’écrivain sénégalais Sembène Ousmane. Cela se passe au théâtre Victor-Hugo, à Bagneux (Hauts-de-Seine).

Ce classique de la littérature africaine a été inspiré par un fait réel : la grève des cheminots de la ligne Dakar-Niger en 1947. Conçue comme un film retraçant la vie des héros de la plus longue grève que l’Afrique ait jamais connue, la pièce est une partition dont le personnage Grève – une sorte de griot –, les femmes et les grévistes eux-mêmes scandent les épisodes.

Pour un résumé plus « vécu » de ce spectacle, faites donc un tour chez Gangoueus.

Vendredi 15 janvier, 20 h 30, au théâtre Victor-Hugo
14, avenue Victor-Hugo, Bagneux (Hauts-de-Seine)
De 11 à 17 euros
Plus de détails ici.